Traditionnellement grand pourvoyeur de médailles pour la France, ce sport est logiquement
très attendu à chaque olympiade.
Attention toutefois à ne pas trop s'enflammer, car cet état de fait repose à chaque fois sur un ou une athlète d'exception ainsi que sur le nombre élevé d'épreuves (et donc de médailles possibles).
Organisation, réalisation
À Pyeongchang, les compétitions de biathlon sont organisées
de nuit, vers 20 h locale (soit midi chez nous). C'est une
bonne idée , surtout parce que cela permet qu'il n'y ait pas "empilement" des différents sports : en heure locale, le matin est réservé au ski alpin et patinage artistique, l'après-midi au ski de fond, saut à ski, saut acrobatique et snowboard, et la soirée pour le biathlon et le patinage de vitesse.
Visuellement, cela change un peu les choses, mais c'est déjà fait de temps en temps sur certaines étapes de la Coupe du Monde, déjà parce qu'en décembre en Finlande par exemple, il fait nuit à 15 h (
!). Disons simplement qu'en faisant UNE épreuve de nuit (par exemple le relais), cela rend cette course "spéciale", alors que dans ces JOs,
toutes les courses étaient à cet horaire.
Afp On a beaucoup
critiqué la réalisation sur les deux premières courses (sprint H et F). Bon, c'est vrai que le réalisateur semblait un peu "perdu" lors de ces courses, mais cela
s'est arrangé sur les courses suivantes. D'autre part, on oublie vite que
c'est la même chose d'une olympiade à l'autre
! J'avais déjà signalé dans l'article équivalent à celui-ci en 2014 qu'il manquait un
affichage régulier du classement (au moins les 20 premiers), c'était la même chose cette année… Et c'est dommage, parce que cela au moins permis aux commentateurs de pallier aux problèmes des images.
Notons en outre que ce manque de
classement intermédiaire à l'écran est présent dans
d'autres sports (en fait, pratiquement tous…
) : cela semble une règle IMMUABLE à l'OBS (qui est l'organisme qui "fabrique" les images des différents Jeux Olympiques). On affiche régulièrement les 3 premiers (en bas à gauche), et le classement général n'est affiché
qu'une fois, à la fin de l'épreuve (sauf en ski alpin, où il y a une "pause" tous les 15 skieurs, et donc l'occasion d'afficher le classement).
Côté FranceTv,
l'horaire a bien fait les choses !! TOUTES les épreuves ont été diffusées en
INTÉGRALITÉ (ou quasi)… Donc, excellent. Un petit reproche cependant : des commentateurs un peu trop enthousiastes pour les français. Bon, c'est normal de soutenir les français, et tout aussi normal de dire AVANT le début de l'épreuve "
on a de belles chances de médailles". Mais quand cela se passe mal
PENDANT (plusieurs balles manquées sur les premiers tours), dire "
rien n'est perdu" ou "
ça se rattrape", c'est totalement
irréaliste quand on connait un peu la discipline et franchement
ridicule …
Points forts
- Martin Fourcade (cf. photo ci-dessus) domine chez les hommes, avec 3 médailles d'or (poursuite, mass-start et relais mixte). Il a désormais un total de 7 medailles (en trois olympiades), dont 5 titres olympiques (record français).
- Chez les femmes, c'est l'Allemande Laura Dahlmeier qui est la meilleure avec 2 titres et une médaille de bronze (tous en course individuelle). La Slovaque Anastasia Kuzmina remporte également 3 médailles individuelles (1 or, 2 argent).
- Un total de 6 athlètes (hommes ou femmes) repartent de ces Jeux avec 3 médailles en biathlon.
Médailles
Sur les
5 pays en tête du classement lors des Jeux de 2014,
seuls la
France (3
ème en 2014) et la
Norvége (1
ère en 2014) restent
bien placés dans le tableau de 2018 : la Norvège rétrograde à la 4
ème place tandis que la France grimpe
deuxième.
Gros bond pour l'
Allemagne qui passe de la 8
ème à la 1
ère place.
Les français
Chez les hommes,
Martin Fourcade réussit à
progresser par rapport à 2014
: toujours 3 médailles, mais
3 en or (contre 2 or et 1 argent). Même sur les places d'honneur, il fait mieux avec 5
ème, 8
ème et 5
ème (contre 6, 8 et 7). La vraie différence avec 2014, c'est que ce ne sont pas les mêmes courses : en 2014, ses médailles étaient toutes individuelles, alors que cette année, l'une des médailles d'or est en relais mixte.
Chez les femmes, c'est
Anaïs Bescond qui a brillé avec également
3 médailles (1 or et 2 bronze). Mais là encore il faut relativiser : personnellement elle n'a remporté que le bronze en poursuite (une
excellente performance puisqu'elle ne partait que 19
ème…
), les deux autres médailles étant en relais (mixte et féminin).
On le voit, les 5 médailles françaises (3 + 3 = 5 puisque l'une est partagée) reposent sur
seulement deux athlètes , qui ne seront plus là à Pekin…
Les autres garçons n'ont obtenu qu'une seule place dans les 10 (7
ème pour
Simon Desthieux en poursuite), sans compter la 8
ème place du relais masculin, déjà comptabilisée ci-dessus dans le bilan de Fourcade. Et pour les filles, à part la médaille de bronze en relais, c'est une 4
ème et une 9
ème place, les deux au crédit de
Marie Dorin-Habert, qui disputait elle AUSSI ses derniers JOs.
=> Au total, ce sont donc
5 médailles, juste entre Sotchi (4) et Vancouver (6), avec
6 places dans les 10, comme en 2014. Soit un bilan
très bon.