Le ski de fond comporte
12 épreuves, à parité hommes-femmes, ce qui constitue le
record des Jeux pour un sport, à égalité avec le patinage de vitesse (rappel : 11 épreuves pour le biathlon, 10 pour le ski acrobatique, le snowboard et le ski alpin).
Organisation
Il peut être utile de rappeler aux non-habitués qu'il existe
deux "styles" en ski de fond :
- le "classique" : les skis doivent TOUJOURS rester parallèles (en-dehors des virages, où il y a évidemment une certaine tolérance). Les skieurs et skieuses doivent donc impérativement rester dans les pistes parallèles tracées, la progression se faisant alternativement sur un pied puis sur l'autre, ou avec une poussée parallèle sur les bâtons.
- le "libre" : comme son nom l'indique, on peut utiliser toutes les techniques, c'est à dire en particulier le "skating" (genre de chasse-neige à l'envers, utilisé pour les montées).
Reuters Et ce qui est important, c'est que pour les Jeux Olympiques (et les Championnats du Monde), les deux styles sont alternés entre deux compétitions. Donc, à Vancouver la course de sprint était en "classique" tandis que la course individuelle (10 km pour les femmes, 15 km pour les hommes) était en "libre" ; et pour ces Jeux de Sochi, c'est l'inverse : le sprint est disputé en style "libre" alors que la course individuelle est en "classique". Il est donc très difficile de conserver son titre dans ces deux épreuves, à moins d'être aussi fort(e) sur les deux styles.
Note : le skiathlon est JUSTEMENT l'épreuve qui mixte les deux styles, la même distance étant réalisée successivement une fois en classique et une fois en libre.
Les points forts
- Comme à Vancouver il y a quatre ans, la star de ces Jeux en ski de fond est Marit Bjoergen (cf. photo ci-contre), qui remporte 3 médailles d'or. À Vancouver, elle avait aussi obtenu 3 titres, plus une médaille d'argent et une de bronze. En ajoutant ses médailles d'argent gagnées à Turin 2006 et Salt Lake City 2002, elle en est désormais à 10 médailles olympiques, dont 6 titres… (rappel : le record en ski de fond est la propriété de Bjoern Daehlie, avec 12 médailles et 8 titres).
- Et côté masculin, c'est Dario Cologna (cf. photo plus bas) qui a marqué les esprits avec ses 2 médailles d'or individuelles. Il conserve son titre acquis à Vancouver sur la distance reine (et donc dans un autre style, voir ci-dessus), et remporte également le skiathlon, qui mixte les deux styles, ce qui prouve sa domination générale chez les hommes.
- Notons également que les deux courses "marathon" (30 km chez les femmes, 50 km chez les hommes) ont chacune donné lieu à un triplé : Norvégien chez les femmes, et Russe chez les hommes
Médailles
C'est un sport régulièrement dominé par la
Norvège, et Sochi n'a pas fait exception avec leurs
5 médailles d'or (sur 12 épreuves). La
Suède réussit à obtenir le même nombre total de médailles (11) mais avec seulement deux titres.
Les français
Moyens : la
médaille de bronze obtenue au relais masculin est une
grosse performance , la France était jusque là abonnée à la quatrième place (que ce soit aux Jeux ou aux Championnats du Monde). Le relais féminin termine quant à lui justement 4
ème. À part ce coup d'éclat, les résultats sont
à la hauteur de ceux de Vancouver…
Afp / Alberto Pizzoli En
sprint, aucun homme n'a passé les quarts de finale, et
Aurore Jean a atteint les demis-finales. En
skiathlon,
Jean-Marc Gaillard prend la 6
ème place, et
Maurice Manificat la 9
ème.
Sur les courses individuelles, les résultats sont en revanche
mauvais : la meilleure française est 27
ème et le meilleur français est 21
ème (note : à Vancouver, on avait eu deux français dans les six premiers).
En
sprint par équipe, les femmes ne se qualifient pas, alors que les hommes sont bien qualifiés mais
ne s'alignent pas en finale
, Jean-Marc Gaillard préférant se réserver pour le 50 km (où il terminera… 35
ème !).
Robin Duvillard finit quant à lui 6
ème de ce marathon, tandis que ches les filles, on obtient les 6
ème et 7
ème places.
=> Au total, la France obtient donc
7 places dans les 10 (dont une médaille de bronze et une 4
ème place), c'est une de plus qu'à Vancouver.
Retransmission FranceTV
Bonne : je n'ai pas vu les premières épreuves (sprints et skiathlons), donc je ne peux juger que les suivantes. Et c'était
plutôt bien . Certaines courses un peu longues ont certes été coupées, mais légèrement, et les commentaires étaient
corrects (Patrick Montel est plus à l'aise ici que sur le saut à ski).