Les deux sports peuvent être regroupés dans le même article, car il s'agit avant tout de vitesse sur glace, mais ils n'ont pas lieu dans la même patinoire.
Ils contiennent beaucoup d'épreuves : 12 pour le patinage de vitesse (ce qui est le maximum pour un seul sport, à égalité avec le ski de fond) et 8 pour le short-track.
Organisation
Afp Les épreuves de
patinage de vitesse sont organisées dans un
ordre cohérent de distances : le demi-fond pour commencer, puis le sprint, en augmentant ensuite la distance course par course pour arriver sur la distance la plus longue, et en terminant par la course par équipe. Le tout en alternant entre compétition masculine et féminine. Bref,
c'est très bien…
En revanche, le
short-track semble être organisé
n'importe comment !! On a le plus souvent
3 distances différentes le même jour, voire même des relais placés entre deux courses individuelles… Les sessions (pour peu que l'on veuille les regarder sur le channel international, car sur FranceTv c'est le service minimum…) sont donc
extrêmement difficiles à suivre, on sait rarement où on en est dans les épreuves.
Les points forts
- La performance globale exceptionnelle des Pays-Bas en patinage de vitesse. C'est en fait LA PERF de ces Jeux, toutes disciplines confondues, car JAMAIS une nation n'avait autant dominé un sport aux Jeux Olympiques (record LARGEMENT battu).
- 23 médailles (en 12 épreuves, soit un total de 36 médailles distribuées : 64 %). C'est plus du triple des Jeux de 2010 (7), et plus du double de leur record établi en 1998 (11 dont 5 titres). Cela représente aussi la quasi-totalité de leurs médailles obtenues à Sochi (une médaille de bronze supplémentaire en short-track). Rappelons que les Pays-Bas terminent finalement à la 5ème place du classement général des médailles, et ce donc avec un seul sport…
- 8 médailles d'or (67 % des titres). 5/6 chez les hommes, 3/6 chez les femmes. À noter que le grand chelem chez les hommes est raté de très peu, puisque la course du 1500 m est perdue face au polonais pour seulement 3 MILLIÈMES de seconde (sur 1'45" de course… ).
- Si la France a encensé son triplé en ski cross, que dire des 4 triplés des Pays-Bas en patinage de vitesse !! 3 chez les hommes, 1 chez les femmes.
- Individuellement, la reine de ces Jeux est Ireen Wüst (cf. photo de droite ci-dessus), qui a obtenu 5 médailles (2 or, 3 argent). Cela se rajoute à ses deux médailles à Turin et celle de Vancouver, soit un total de 8 médailles, dont 4 titres olympiques. Elle est de loin l'athlète la plus profilique des Pays-Bas aux Jeux Olympiques.
- Du côté du short-track, la star des Jeux s'appelle Viktor Ahn (cf. photo de gauche ci-dessous), qui a remporté 4 médailles dont 3 en or (plus une en bronze). Il ré-itère donc exactement (3 or, 1 bronze) sa performance de 2006 à Turin (il n'était pas présent à Vancouver). Cependant, il s'appelait à l'époque Ahn Hyun-soo et concourait pour la Corée du Sud, alors que désormais il est citoyen russe.
Ses 6 titres olympiques le placent dejà troisième au classement historique : devant lui ne figurent plus que Björn Daehlie et Ole Einar Bjoerndalen, avec huit.
Médailles
On l'a vu ci-dessus, les
Pays-Bas n'ont laissé
que des miettes aux autres nations
. Derrière leurs 23 médailles, la meilleure nation est la
Pologne avec seulement 3 médailles…
En short-track, la
Russie réussit à prendre la tête grâce à la nationalisation de Ahn, qui apporte
à lui seul 4 des cinq médailles du pays. Et du coup, la
Corée du Sud, plutôt habituée à la première place, chute à la troisième.
Les français
Inexistants : en
short-track, seulement
2 places de finalistes (1 homme et 1 femme),
et encore, il s'agissait que de la "petite finale" (sans médaille en jeu). Avec finalement une 8
ème et une 10
ème place. Sinon, rien… À part des éliminations parfois dès les quarts de finale.
Quant au
patinage de vitesse, la situation
se répète malheureusement d'olympiade en olympiade (et je continue donc de l'écrire
…). Sans lieu correct pour s'entraîner (il n'existe aucun anneau de vitesse en France) et
sans soutien de leur fédération, les athlètes qui réussissent à se qualifier pour représenter la France aux Jeux sont déjà des héros. Cette année, on a ainsi participé à 3 courses (sur les 12 organisées). Et les résultats sont bien sûr assez anecdotiques :
Ewen Fernandez a pris la 18
ème place du 5000 m,
Benjamin Macé la 29
ème du 1000 m, et accompagnés d'
Alexis Contin, ils ont pu participer à la course par équipe. Mais dans cette dernière, ils ont immédiatement débuté par un match contre les Pays-Bas, inutile donc de vous préciser le résultat…
Afp / Jung Yeon-Je Ces résultats sont moins bons que ceux de 2010, où Alexis Contin avait fait une place de 4 et une de 6, mais l'important c'est qu'il n'y a
toujours pas de véritable équipe de France en vitesse (et le nombre de compétiteurs en short-track est également en baisse). Tout cela est
principalement de la faute de la fédération des sports de glace (FFSG), qui n'a toujours pas changé, et continue à tout miser sur le patinage artistique, délaissant la vitesse, le short-track, le bobsleigh, la luge… (sans même parler du hockey qui a carrément décidé de faire scission). Et je ne suis pas le seul à le dire, d'après Benjamin Macé lui-même : "
Il n’y a personne au monde que je déteste plus que les dirigeants de notre fédération. Ils nous ont pourris la vie pendant trois ans. C’est malheureux à dire, mais c’est comme ça" (
lire l'article sur l'Equipe).
Pour la
4ème olympiade de suite, la France n'obtient
AUCUNE médaille sur glace (la dernière date de 1998 en patinage artistique)…
Retransmission FranceTV
NULLE : ce sont DE LOIN les deux disciplines
à la fois les
PLUS MAL DIFFUSÉES et les
PLUS MAL COMMENTÉES !!
Et pour être honnête, ce sont aussi les
seules où on peut
vraiment reprocher à FranceTv d'être en-dessous de tout (dans les autres sports, il y a certes des problèmes, mais globalement cela reste acceptable).
Du côté de la
diffusion, on n'a le droit, sur les deux sports, qu'à des "petits bouts" de compétition, ce qui n'a strictement aucun intérêt. Bon, il est assez logique de ne pas diffuser en intégralité les 8 paires d'une course de 1500 m, mais il serait beaucoup
plus intéressant de les enregistrer et de
monter un résumé, diffusé ensuite en différé. Au moins, on pourrait "suivre" la compétition. Là c'est n'importe quoi, on voit des paires au hasard, selon les trous sur le planning.
Quant aux
commentaires, c'est exactement le même problème qu'il y a quatre ans :
Nelson Monfort…
Il n'y connait absolument RIEN, et se sert des quelques minutes de direct qu'on lui octroie pour asséner des commentaires dithyrambiques qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe à l'écran. Lorsqu'on lui adjoint Philippe Candeloro sur le short-track pour ne pas le laisser "en roue libre", cela semble se calmer un temps, mais on retrouve vite les jeux de mots pourris, irrespectueux envers les athlètes.
PS : et qu'il arrête de dire que les français n'ont "
pas de chance" en short-track, ce n'est pas vrai. 80% des chutes sont dues au patineur lui-même, et quand ce n'est pas le cas (acrochage), il y a repêchage.