Ce sport rassemble des disciplines qui sont pourtant (au moins visiblement, pour les spectateurs)
assez éloignées les unes des autres.
Reuters / Lucas Jackson On a ainsi : les
bosses, le
slopestyle (nouveau cette année), le
saut acrobatique, le
ski half-pipe (également nouveau cette année) et le
ski cross. Chaque discipline étant représentée en parité chez les hommes et les femmes, cela donne donc
10 épreuves au total.
Organisation, réalisation
En ce qui concerne les
nouvelles disciplines, je suis
déçu par le slopestyle (autant chez les hommes que chez les femmes). On nous annonçait du grand spectacle, mais j'ai trouvé cela assez moyen, avec surtout beaucoup de chutes
. En revanche,
très content de l'arrivée du
ski en half-pipe, qui est
encore plus impressionnant que le snowboard sur ce même half-pipe.
Malheureusement, cette année le
pipe lui-même et les
conditions météo n'ont pas permis aux athlètes de s'exprimer au maximum de leur capacité. Cela a été le
seul point noir dans ce sport
. Les organisateurs ont été obligé de revoir les parois du pipe en toute dernière minute, et même avec cela, la
qualité médiocre de la neige a inhibé beaucoup de compétiteurs (on a néanmoins vu une belle compétition pour les meilleurs, autant chez les femmes que chez les hommes).
Notons enfin que la
réalisation a été
exceptionnellement bonne sur l'ensemble des disciplines du ski acrobatique, avec beaucoup de caméras très mobiles, et de très bons et nombreux ralentis des différents sauts et figures.
Les points forts
- Le triplé français en ski cross masculin (cf. photo de gauche ci-dessous), une performance inédite pour la France aux Jeux d'Hiver (et grosso-modo aux Jeux tout court, car s'il y a eu de nombreux triplés au Jeux d'Eté, c'était à une autre époque, le dernier étant en 1924… ).
- Le doublé or-argent des deux sœurs Dufour-Lapointe (Justine et Chloé) en bosses dames. Et le parcours sans faute du canadien Alexandre Bilodeau en bosses hommes (cf. photo de droite ci-dessus), qui conserve son titre acquis à Vancouver.
Médailles
Chaque discipline semble avoir ses "spécialistes"…
- ainsi, en
bosses le
Canada prend les deux médailles d'or ainsi que les deux d'argent, domination complète.
- par contre, en
slopestyle ce sont les
américains qui remportent 4 médailles sur 6, dont un triplé chez les hommes. Les deux médailles restantes sont pour le Canada.
- en
saut, les podiums femmes et hommes comportent les mêmes trois nations, le
Bélarus gagnant l'or à chaque fois, la
Chine et l'
Australie se partageant chacune 1 argent et 1 bronze.
- le
ski half-pipe est remporté à chaque fois par les
Etats-Unis, et la
France prend une médaille à chaque fois (1 argent, 1 bronze).
- enfin le
ski cross comporte donc le
triplé français chez les hommes et un
doublé canadien chez les femmes.
=> globalement, le
Canada domine ce sport devant les
Etats-Unis, et la
France prend la 4
ème place (battue par le
Bélarus à cause de leurs deux médailles d'or).
Les français
EXCELLENTS : bon, le
triplé du ski cross masculin y fait beaucoup
, mais il faut néanmoins souligner une nouvelle fois cette
performance historique . Au final, la France obtient
5 médailles, soit
un tiers du total général dans ce seul sport. C'est
mieux qu'au biathlon (seulement 4 médailles)
!
Panoramic Mais ce n'est pas tout, car
au-delà des médailles, et à la
différence d'autres sports où la France ne fait que de la figuration dans les profondeurs du classement, plusieurs français ou françaises ont obtenu
d'excellentes places d'honneur. La meilleure d'entre elle est à mettre au crédit de
Ophélie David . À 37 ans, c'est l'une des doyennes de la délégation française et elle s'est pourtant qualifiée pour la
grande finale à quatre de ski cross féminin. Cette 4
ème place est donc déjà une très bonne performance.
En bosses hommes,
Benjamin Cavet se place 8
ème, et
Jonas Devouassaux termine 10
ème en ski cross masculin (éliminé en quart de finale par deux des trois français qui finiront sur le podium…
). En half-pipe masculin, nous avions
3 représentants (sur quatre engagés) qualifiés pour la finale à 12 (dont notre future médaille de bronze), et côté féminin, en plus de notre médaillée d'argent,
Anais Caradeus était également qualifiée pour la finale, qu'elle n'a pas pu disputer à cause d'une blessure lors des qualifications. Enfin, soulignons la bonne 14
ème place obtenue par la
benjamine de l'équipe de France,
Perrine Laffont,
15 ans, au ski de bosse dames.
Pour trouver
une déception dans le clan français, il faut regarder du côté du
slopestyle (3 hommes engagés,
0 qualifié ; pas de femme engagée) et du
saut acrobatique (
aucun représentant dans chacune des disciplines
).
Retransmission FranceTV
Moyenne : en fait, cela
dépend des compétitions (et des horaires). Le ski cross est
très bien diffusé, car cela se déroule le matin, et surtout, même si on ne voit pas toutes les qualifications ce n'est pas grave. Et à partir des huitièmes de finale (là où cela devient éliminatoire), les manches s'enchaînent
sans discontinuer jusqu'à la finale, du coup FranceTv peut nous proposer l'ensemble de l'épreuve
. Et comme les français ont bien marché, cela a arrangé les choses
!
En
half-pipe, c'était déjà
plus délicat, car disputé en soirée, mais on n'a pas eu les pbms rencontrés sur ce même pipe en snowboard (voir un futur bilan). Quelques runs ont été loupés. Les
bosses ont subi quelques "trous" également, et ont eu le désavantage d'être situées en début de quinzaine, où il y avait beaucoup de choses à voir et le dispositif pas tout à fait rôdé.
En revanche, le
slopestyle, et
surtout le saut acrobatique où il n'y avait aucun français d'engagé, ont été
mal diffusés. On a surtout vu des bouts des qualifications, donc des mauvais concurrents, et les finales sont plus ou moins passées à l'as…
Notons enfin que les commentaires, forcément très techniques pour les figures, étaient
très bons (grâce au consultant Edgar Grospiron).