Il fallait s'y attendre : une machine aussi complexe, encore en rôdage et en test, aura inévitablement certains problèmes avant d'atteindre la période de pleine activité.
(en fait les scientifiques ne savent même pas si leurs détecteurs ultra-sophistiqués vont fonctionner correctement lors des premières collisions).
Déjà, mercredi dernier, une semaine seulement après le démarrage, l'instrument avait du être arrêté à la suite de la défaillance d'une des unités de refroidissement (un problème électrique).
Le temps de remplacer l'élément défectueux puis de regagner les quelques degrés perdus, le LHC a pu repartir normalement vendredi.
Mais cette fois, c'est un problème bien plus gênant qui va interrompre le programme : une
fuite d'hélium à l'intérieur d'une des section du tube sous vide.
Etant donné que le problème a lieu
à l'intérieur de la zone refrigérée à -271°C, il va falloir remettre la section à température ambiante pour que les techniciens puissent intervenir. Puis après réparation, refaire le froid absolu. Et cette dernière opération prend "
un certain temps"...
C'est donc à une indisponibilité d'environ
deux mois qu'il faut s'attendre.
Il est possible que les premières collisions (annoncées pour dans deux semaines avant ces incidents) n'aient pas lieu avant la fin de l'année (l'appareil est de toute façon arrêté entre décembre et avril).