Beaucoup de sports se terminent ce samedi (
bilans à suivre) :
canoë-kayak,
football,
hockey,
plongeon,
taekwondo, et
voile.
Mais deux sports font au contraire
leur début dans ces Jeux (et se disputent donc sur deux 2 jours, hommes et femmes) : le
VTT (ou "
cross-country" ou "
mountain-bike"), et le
pentathlon moderne.
Canoë-Kayak : trois bateaux français participaient à une finale lors de cette dernière journée de compétition pour ce sport. L'occasion de ne pas repartir bredouille de Londres.
C1 200 m (H) : pour son deuxième grand rendez-vous international en sprint après les Mondiaux 2011 (4ème),
Maxime Beaumont a
échoué à 31/1000 du Canadien
Mark de Jonge qui lui a chipé la médaille de bronze, dans une course remportée par le Britannique
Ed McKeever (favori), suivi par l'Espagnol
Saul Rivero Craviotto.
K2 200 m (H) : le kayakiste n'est pas le plus déçu des membres de l'équipe de France de course en ligne, car
Arnaud Hybois et
Sébastien Jouve, terminent
4èmes eux-aussi. Et eux, auréolés de leurs deux titres mondiaux (2010, 2011) sur 200 m, faisaient figure de
solides chances de médaille, voire de titre qui échappe à la course en ligne tricolore
depuis 1952. Malheureusement, le K2 français n'a jamais été dans le coup de cette finale remportée par les surprenants Russes
Yury Postrigay et
Alexander Dyachenko qui ont explosé cette année. La médaille d'argent est revenue aux Bélarusses
Piatrushenka et
Makhneu et le bronze aux Britanniques
Heath et
Schofield qui ont coupé la ligne avec presque 6/10 d'avance sur les Tricolores. Les Français ont été particulièrement handicapés par leur
départ complètement raté, ce qui est est rédhibitoire en sprint.
C1 200 m (H) : moins de déception en revanche pour
Mathieu Goubel, qui n'avait pas préparé spécifiquement le sprint (sa spécialité est le 1000 m, où il a terminé 5ème, ce qui là, était une contre-performance). Il termine septième d'une finale remportée par l'Ukrainien
Yuri Cheban, devant le Lituanien
Jevgenij Shuklin et le Russe
Ivan Shtyl.
(Panoramic) Marche, 50 km : décidément, les grands rendez-vous se suivent et
se terminent toujours mal pour
Yohann Diniz . Contraint à l'abandon à Pékin en 2008, disqualifié à Daegu en 2010, le Français a encore terminé le 50 km marche des Jeux Olympiques de Londres sur une mauvaise note.
Pourtant, durant plus de la moitié du parcours, le Rémois est
resté au contact des tout meilleurs, longtemps 3ème, et semblant bien gérer son effort (et les juges…
). Et puis, sur l'accélération de ses rivaux après 35 km, l'ancien champion d'Europe a connu une baisse de régime. Résultat,
une chute après s'être pris le pied droit dans la barrière de protection. Le début de la fin pour les espoirs de Diniz. Touché physiquement et sans doute moralement, il a
tenté de se relancer, et de reprendre ses esprits,
en se versant plusieurs bouteilles d'eau sur la tête lors du ravitaillement, mais ses adversaires avaient filé.
Au courage,
Yohann Diniz a tout de même
tenu à terminer alors qu'il avait perdu toute chance de podium…
Il termine finalement à la
8ème place, mais pour apprendre quelques minutes plus tard (
cf. photo) qu'il
est disqualifié pour un
ravitaillement hors zone !!
C'est probablement
l'une des plus grandes injustices de ces Jeux
(avec celle de Vastine en boxe) : non seulement sa 8ème place ne
gêne personne (ce n'est pas pour une médaille, et personne n'a porté réclamation), mais en plus les juges ont attendu
plus d'une heure d'efforts supplémentaires pour annoncer leur décision (Diniz a fini dans un état de fatigue extrême, et malgré sa chute et son arrêt pour se rafraîchir, il termine à 1 minute seulement de son record !
).
Décidément, les
interprêtations strictes du règlement auront été un
débat permanent pendant ces Jeux de Londres…
Notons que le Français
Bertrand Moulinet a quant à lui explosé son record personnel pour prendre la
12ème place (3h45'35"). La course,
très intéressante par ailleurs, avec de multiples changements de leader et de belles remontées, a été remportée par le Russe
Sergey Kirdyapkin, 32 ans, qui a battu le record olympique en
3h 35 min 59 sec, pour devancer l'Australien
Jared Tallent (3h36'53"), déjà médaille d’argent à Pékin en 2008, et le Chinois
Si Tianfeng (3h37'16").
Plongeon (H) : et là,
ça commence à faire beaucoup !
Lors de l'épreuve du
haut vol à 10 m (dernière épreuve de ce sport, et l'une des plus prestigieuses), le Britannique
Tom Daley, après un premier saut
très moyen, porte réclamation auprès du jury sous le prétexte qu'il a été "
désorienté par les lumières et les flashs lorsqu'il était en l'air"… À peine croyable, et pourtant : bingo !
Les juges lui donnent raison, et autorisent un second saut. Résultat : une
médaille de bronze au final pour la Grande-Bretagne… Note : l'or est attribué à l'Américain
David Boudia, loin devant ses adversaires, l'argent au Chinois
Bo Qiu (un des deux seuls titres qui échappe à la Chine dans ce sport).
--> Après la "vraie-fausse" chute lors de la vitesse par équipe en cyclisme, puis de la finale d'aviron relancée à cause d'un "pbm technique" de l'équipe Anglaise, c'est un nouvel "
arrangement avec le règlement" qui profite aux Britanniques… Le fair-play anglais en prend un sacré coup.
(Panoramic) VTT (F) : divine surprise en cross féminin. La Française
Julie Bresset fait un
véritable numéro durant les six tours de 4,7 km du parcours de VTT de Hadleigh Farm. Partie fort sous le soleil anglais, elle a rapidement pris les commandes de la course, surmonté les difficultés en tête pour s'éviter toute mauvaise surprise et écrémer petit à petit toutes ses rivales.
Et inlassablement,
l'écart s'est creusé. Longtemps, la championne olympique en titre, l'Allemande
Sabine Spitz, ainsi que l'Américaine
Georgia Gould ont cru pouvoir tenir le rythme. Repoussées à deux secondes, puis vingt, puis une minute à l'arrivée, l'Allemande et l'Américaine (respectivement argent et bronze) n'ont jamais réussi à rattraper une
Julie Bresset survoltée sur son vélo, malgré sept points de suture au coude après une chute il y a deux jours à l'entraînement.
À l'arrivée, ses concurrentes ont rendu les armes depuis longtemps. Alors, elle
prend le temps de se saisir d'un drapeau tricolore pour savourer les derniers mètres qui la séparent de la ligne (
cf. photo).
À tout juste 23 ans, elle garnit un peu plus un palmarès déjà bien fourni avec des titres de championne de France élite, du monde et d'Europe espoirs, le tout assorti d'une troisième place mondiale et du classement final de la Coupe du monde 2011. C'est une digne héritière de Miguel Martinez (2000) et Julien Absalon (2004, 2008), et première féminine titrée.
(edit fin de soirée)
Taekwondo (F) : remplaçante de Gwladys Epangue,
Anne-Caroline Graffe a fait honneur à sa compatriote en remportant l'argent en taekwondo (+67 kg) face à la Serbe
Milica Mandic sur un score de 9-7 (la Mexicaine
Maria Espinoza et la Russe
Anastasia Baryshnikova se sont quant à elles parées de bronze). La Tahitienne, récente championne d'Europe et championne du monde 2011 en +73 kg, apporte la 32ème médaille des Tricolores à Londres, la deuxième en taekwondo après le bronze de
Marlène Harnois jeudi en -67 kg.